Happy few
Ridicule, c'est le premier mot qui vient à l'esprit après avoir vu Happy few.
Résumons : A est avec B, C avec D. Lors d'une soirée A couche avec D, B avec C. A couche aussi un peu avec C (les femmes !), mais sûrement pas B avec D : on n'est pas ici dans un porno gay
style Honoré.
C'est que dans cette histoire d'adultère organisé, tout le monde est bien sage. Il ne s'agit pas de faire n'importe quoi : dans cette scène ridicule de sexe dans la farine (ouah, le fantasme !),
chaque partenaire est avec son non-légitime et il ne s'agit pas de regarder à côté, et encore moins de toucher. Les corps eux, ne semblent pas trouver ça super rigolo, la sensualité et le
libertinage se sera pour une autre fois. C'est de l'adultère tristounet.
Le dénouement est particulièrement savoureux dans le genre idiot. A est vexée parce que C avait couché une fois avant le fameux repas avec D : pas bien du tout !
Si on ne croit pas une minute à cette histoire improbable de bobos qui ne semblent jamais devoir travailler, on croit encore moins au contexte socio-culturel des personnages. Les enfants sont
filmés, sans donner l'impression d'être présents dans le film. Les professions et le passé des uns et des autres sont esquissées sans profondeur : imaginer Elodie Bouchez en ex Nadia Comaneci,
c'est comme imaginer Delarue en ex moine boudhiste.
Bref tout cela n'a ni queue ni tête (dans tous les sens), et plus que ses acteurs, ce sont les spectateurs que le film roule dans la farine.
Commenter cet article