Be happy
Poppy est merveilleuse, pleine de vie et de fantaisie, rayon de soleil dans la grisaille de Londres, toujours enthousiaste, altruiste, voulant le
bonheur de tous.
Souriante, gaie, voyant le bon côté des choses, patiente avec les enfants. Que des qualités ! (sauf les fringues, mais elle anglaise, donc à moitié pardonnée).
Poppy est chiante, factice, maniérée. Poppy est aveugle à ce qui l'entoure, elle veut être dans l'empathie mais n'y est jamais vraiment. Poppy n'écoute pas les autres. Sa bonne humeur chronique
est un danger public, un pousse au meurtre, ou au viol. Elle porte sur les nerfs. Ses amis en ont marre, les mecs la fuient (qui aurait envie de vivre avec une Chantal Goya hystérique ?).
Mike Leigh est un cinéaste subtil, qui peint un Londres attendrissant, qui dirige ses acteurs à la perfection (extraordinaire Scott !), qui arrive à montrer comment l'enfer est pavé de bonnes
intentions.
Mike Leigh est un cinéaste opportuniste qui a perdu la force sèche de ses premiers longs métrages et qui se fourvoie dans une comédie sentimentale qui commence comme un Woody Allen, se finit
comme un Amélie Poulain et a essayé entre temps de se prendre pour l'Almodovar des débuts (Pepi..).
Faites votre choix. En ce qui me concerne je me suis ennuyé pendant de longs moments et Poppy m'a plus énervé qu'amusé, mais je comprends que l'inverse soit vrai.
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