Fringe (Saison 1 et 2)
Les lecteurs de Christoblog savent que je suis un fan de JJ Abrams (cf mes billets sur Lost, Super 8, Star Trek).
Et comme souvent avec JJ, j'ai eu beaucoup de mal à entrer dans sa série Fringe. Il a fallu que je m'y reprenne à plusieurs fois pour vraiment apprécier cette nouvelle friandise abramsienne, qui s'apparente fortement à une série plus ancienne que certains d'entre vous ont aimé : Alias.
Cette dernière valait pour la révélation d'une jeune fille très séduisante, en même temps qu'extrêmement athlétique, solide et par certains côtés fragile. Jennifer Garner y acquérait une célébrité qu'elle ne sut pas bonifier. Dans Fringe, le rôle de jeune amazone est assurée par la magnétique Anna Torv. Celle-ci partage l'affiche avec un casting de rêve : le vieil azimuthé, savant fou typiquement 80's, John Noble, et une sorte de gros nounours à la Jason Bourne, le transparent Joshua Jackson.
Ce trio subit durant toute la première partie de la Saison 1 une suite d'aventures qui rappelle furieusement X-files : appelés sur les crime scenes surnaturelles, ils tentent d'élucider des énigmes compliquées et a priori sans liens entre elles. Très rapidement, leur histoire personnelle est mise en jeu, et les péripéties abracadabrantes se multiplient, balayant le spectre large de toute la SF : voyage dans le temps, télékinésie, manipulation de l'esprit de toute sorte, monstres divers, corps mutant, technologie de cuisine, etc...
L'imagination semble dans la première saison ne pas avoir de limite et la série se révèle être LA SERIE de fantastique telle qu'on la rêve : inventive, sans tabous, intime et cosmologique à la fois. C'est peu de dire que la compréhension de ce qui se joue dans la deuxième partie est une découverte absolument passionante.
Dans la deuxième saison, on est dans la jouissance intellectuelle de premier ordre puisque le film pénètre plus avant dans le mystère des univers parallèles (un thème à la mode, 1Q84, le dernier roman de Murakami en fait son ressort principal). Cette saison charnière sera probablement la meilleure de toutes puisqu'on ne fait encore que deviner le dessein général de l'univers qui promet d'être bouleversant : plaisir de la découverte, frisson de l'inconnu.
La série parcourt avec brio tous les thèmes habituel de l'univers de JJ Abrams : relativité des notions de bien et de mal, doubles personnalités, sexualité refoulée, signes cabalistiques, pistes sans issues, artefacts magiques, vie au-delà de la mort, déterminisme et libre arbitre.
Un immense plaisir de spectateur.
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