Friday night lights (Saison 2)
Aussi addictive que la saison 1, la deuxième saison de Friday night lights confirme que cette série est un miroir fidèle de la société américaine actuelle.
La personnalité de chacun des personnages est détaillée, dans l'ambiance pleine de promesses et de dangers qui suit la victoire en championnat acquise de haute lutte en fin de saison dernière. Matt, puceau et raisonnable, va perdre ses deux caractéristiques en même temps que la fille du coach le quitte pour un scandinave (ou pour l'idée d'un scandinave comme on le verra). Lyla tombe dans la sphère d'influence de chrétiens évangélistes pendant que Jason doit apprendre à vivre avec son handicap. Il y aura même un crime, involontaire mais bien réel.
D'une série sur le foot US avec une toile de fond sociale, la série évolue clairement dans cette deuxième saison en chronique d'une jeunesse texane ordinaire. Les performances de l'équipe de foot ne sont même plus montrées.
Le plus important est ailleurs : dans l'extrême proximité qu'on se découvre avec l'humanité des personnages et dans ce que la série montre des USA. Dans la première catégorie on appréciera particulièrement de découvrir les failles de coach Taylor, jaloux de sa fille et de sa femme (il n'est donc pas parfait !). Dans la seconde catégorie : fracture sociale, préjugés, racisme et sexisme ordinaire, mirage d'une ascension sociale par le sport. omniprésence de la religion, main d'oeuvre immigrée, alcool et drogue.
Vivement la saison 3, que je savourerai à la rentrée, attendant sagement la sortie des DVD officiels en France. L'attente aiguise le plaisir.
Commenter cet article