8 femmes
Après la réussite Potiche, j'ai eu envie de découvrir 8 femmes, un autre film d'Ozon avec Catherine Deneuve.
Il y a bien des points communs entre les deux films : une atmosphère de théâtre de boulevard, des couleurs criardes, des performances d'actrices. Pourtant, la où Potiche réussit parfaitement à créer une dynamique comique et nostalgique, 8 femmes reste bloqué sur son concept de base : numéros successifs parfois brillants, parfois ratés, qui cumulés ne font pas un vrai film.
Catherine Deneuve, Danièle Darrieux, Firmine Richard et Ludivine Sagnier assurent le minimum. Huppert est très bonne et Fanny Ardant assez performante dans un rôle de femme fatale qui lui va comme un gant (cette robe rouge !). Mes deux préférées sont Emmanuelle Béart, bombe sexuelle comme jamais, et Virginie Ledoyen, irrésistible en jeune fille modèle. Leurs confrontations sont les meilleurs moments de ce film, pas désagréable à regarder, mais qui n'arrive jamais à se départir de son côté artificiel.
Les 8 passages chantés sont de qualité variables mais contribuent à casser le rythme du film. A chaque fois, certaines actrices regardent la performance de l'autre en semblant apprécier la chansonnette, oublieuses de leur propre personnage. Ces passages sont alors révélateurs du problème principal du film : tout le monde regarde tout le monde jouer.
Trop de stars tue les stars.
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