Les émotifs anonymes
En cette fin d'année, Les émotifs anonymes peuvent constituer une option tout à fait raisonnable pour une bonne soirée ciné, pas prise de tête et très agréable.
Le scénario n'est pas d'une originalité folle (euphémisme !) et la mise en scène, si elle est propre, n'est pas à se rouler par terre.
Le film vaut donc principalement par le jeu assez extraordinaire des deux acteur/trice principaux.
Isabelle Carré est absolument magnifique en timide maladive, ingénue et parfois mutine. Elle sait multiplier les expressions et un seul frémissement de son visage peut évoquer une galaxie de
sensations. Il y a en elle un peu de la Sabine Azéma des débuts. Benoît Poelvoorde est lui aussi au sommet de son art, tour à tour amusant et émouvant. Il réussit à garder cette fameuse
expressivité qui la rendu célèbre tout en la rendant ici totalement crédible et en phase avec son personnage, il faut le dire taillé parfaitement à sa mesure.
Spectacle de qualité, sans une trace de vulgarité, le film culmine dans deux scènes de repas mémorables. Je sens un remake américain bien lourd pour dans un an.
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