Earl (Saison 4)
Il y a quelques années, My name is Earl fit souffler un agréable vent frais sur le monde des comédies américaines format court (26 minutes). Pas de rires enregistrés, un tournage principalement en extérieur : ça changeait de Friends.
Le pitch était en plus rigolo : un escroc à la petite semaine gagne à la loterie, mais manque de bol, il est immédiatement renversé par une voiture et perd son billet. Il entend parler de karma à la télé et décide de rattraper toutes les mauvaises actions de sa vie : 259 si je me souviens bien.
Les saisons 1 et 2 nous entrainaient dans une loufoquerie rappelant assez l'ambiance de Arizona Junior ou de notre Kaamelott. La saison 3 tentait d'innover avec un passage de Earl en prison.
Pour la saison 4 retour au basique : une petite historiette par épisode.
Parmi les premiers épisodes, les meilleurs sont ceux qui se consacrent à un personnage en particulier : 4x01 (émouvant), 4x02 sur un vieux en train de mourir qui se révèle être un ex soldat tueur absolument féroce, 4x05 qui nous présente un ex-cascadeur qui a perdu la mémoire et revit toujours la même journée. Ces beaux épisodes nous rappellent les meilleurs moments de la série, dans lesquels absurde, tendresse et décalage forment un harmonieux mélange. La série s'attarde aussi sur l'approfondissement de certains personnages récurrent de la série, en particulier sur Randy qui tient la vedette de nombreux épisodes dont les savoureux 4x14 et 4x17 (qui voit Randy construire sa propre liste).
A mi parcours la série prend un tour particulier avec des arcs narratifs qui se développent sur plusieurs épisodes (Darnell s'avère être couvert par un programme de protection de témoin et doit s'enfuir avec Joy). Après le plaisir des retrouvailles, on sent que la série a du mal à conserver son impulsion initiale. Les derniers épisodes confirment la perte de vitesse (en particulier 4x25 et 4x26, parodie d'une émotion télé pas très drôle).
Au final cette quatrième saison se révèle assez agréable à regarder, malgré des faiblesses qui apparaissent de plus en plus (les personnages deviennent progressivement leur propre caricature). A consommer comme un paquet de pop corn.
La fin semble annoncer une cinquième saison (To be continued !) qui, on le sait maintenant, n'existera jamais. C'est peut-être mieux ainsi : il serait dommage que Earl baisse de niveau, le contexte de la série contient ses propres limites.
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