La défense Lincoln
Ayant attendu quelques jours pour écrire cette critique, me voici
dans la désagréable situation de celui qui a oublié une grande partie du film, ce qui n'est pas très bon signe en ce qui concerne sa qualité, vous en conviendrez.
De quoi s'agit-il ? Un avocat sans scrupule (pas mal ce Matthew McConaughey que je ne connaissais pas bien) doit défendre un jeune homme friqué, suspecté d'avoir tenté de violer et tuer une jeune
prostituée. Rapidement il apparaît que le suspect est bien le coupable, et que ce bastard a déjà zigouillé une autre fille dans les mêmes circonstances.
L'avocat est donc le cul entre deux chaises, et doit monter une machination assez maline (mais qu'on voit arriver à 40 kilomètres) pour piéger son client sans se mettre en danger lui-même, et
sans enfreindre les codes de son métier.
Le film est mis en scène à la va comme j'te pousse, le scénario se déroule sans surprise, reflétant avec justesse l'art de Michael Connelly, et Los Angeles est toujours photogénique. Ce n'est pas
désagréable à regarder et cela contentera les spectateurs de TF1 du dimanche soir.
Mais le film est surtout intéressant quand il montre le fonctionnement de la justice américaine. On y est forcément plus attentif, affaire DSK oblige, et tous les traits typiquement américains
sont très bien montrés : détruire la crédibilité d'un témoin, sortir une carte de sa manche lors du procès, etc... L'affaire DSK s'invitait aussi dans La conquête quand le candidat
Sarkozy drague une journaliste en lui disant "Savez-vous que tous les hommes politiques sont des bêtes sexuelles ?".
On voit par là que tout est dans le cinéma et que le cinéma est dans tout.
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