Dans ses yeux
Dans ses yeux a remporté l'Oscar du meilleur film
étranger 2010, au nez et à la barbe d'Un Prophète. C'est une des raisons qui m'ont poussées à aller voir ce film argentin, en mémoire d'un cas similaire : j'avais adoré
Departures qui avait décroché la statuette alors qu'Entre les murs concourrait.
Benjamin Esposito est greffier dans un tribunal de Buenos Aires. Une jeune femme arrive, qui va être son chef, et dont il tombe amoureux. Il voit sur une scène de meurtre le corps d'une
ravissante jeune fille, violée et assassinée. Une image qui va le marquer toute sa vie. Il va participer à la traque de l'assassin, le trouver, puis celui ci va être relâché...
Une fois en retraite, 25 ans plus tard, il veut écrire un roman basé sur cette histoire, mais évidemment va découvrir de nouvelles vérités sur lui-même, et sur les autres.
Le film est donc une sorte de polar romantique, dans lequel les scènes de drôleries (notamment grâce à certains dialogues ciselés) alternent avec des effets à grand spectacle (la scène du stade).
C'est relativement efficace, au sens US du terme, même si le remake américain probable évitera probablement les relatives longueurs de son original sud américain. Une sorte de Zodiac en beaucoup
moins bien.
Etait-ce la chaleur quasi estivale qui régnait à Nantes aujourd'hui ? Toujours est il que je me suis passablement ennuyé en regardant le film, sans savoir exactement pourquoi. Une certaine
prévisibilité dans les retournements de situation peut-être. Un trop grand amoncellement de platitudes et de lieux communs, certainement. Et un problème global de rythme, c'est sûr.
Comme à chaque fois que je ne suis pas emporté par un film, je regarde la mise en scène. Ce qui m'a le plus marqué ici c'est la manie qu'a le réalisateur de mettre un objet ou un personnage très
flou au premier plan quand il filme un personnage. Si vous allez voir le film, comptez les plans de ce genre (je dirais entre 30 et 40).
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