Les contes de la nuit
Michel Ocelot ne fait rien comme tout le monde. Alors que Azur et Azmar avait été conçu avec un
logiciel en 3D, pour être finalement distribué en 2D, Les contes de la nuit sont cette fois-ci proposés en 3D alors que les personnages sont des ombres
chinoises, donc "plats".
L'effet produit, s'il n'est pas désagréable, reste toutefois assez anecdotique. On remarquera ici où là des sur-impressions de noirs en relief qui produisent des impressions intéressantes. Le
dernier conte, spécialement réalisé pour le film (les 5 premiers sont des reprises d'une série réalisée pour la télévision) utilise des effets plus classiques : monstre plongeant vers le
spectateur où pluie d'étoiles envahissant l'espace situé entre le spectateur et l'écran (assez joli).
Sur le fond, on retrouve la magnificence des arrières-plans, capables de nous faire passer de l'Amérique précolombienne au Moyen Age en passant par le Tibet et les Antilles, tout en déversant des
torrents de couleurs. Les histoires, quant à elles, sont d'un intérêt variable, et ne marqueront pas les esprits. Entre les contes, le film propose une mise en abyme qui ne m'a pas convaincu
: dans une salle de cinéma un vieux monsieur, une jeune fille et un jeune garçon s'amusent à construire des histoires. Ces scènes font un peu cheap.
Je n'ai pas été séduit par l'exposé de la documentation réunie pour chaque conte, présentée d'une façon scolaire et rudimentaire.
De beaux moments et une perfection esthétique par moment, mais qui n'empêchent pas un certain ennui de s'installer.
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