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Christoblog

Le complexe du castor

SND Le complexe du castor est à la fois très touchant et bancal.

Walter est en pleine dépression. Attention, pas la petite déprime que nous connaissons tous un jour ou l'autre, non, la vraie maladie, qui vous rend étranger à votre propre vie. Sa femme le vire, à regret, poussée par son grand fils, et pour protéger le plus petit.

Par miracle, Walter trouve une vieille peluche de castor qu'il enfile sur son bras gauche telle une marionnette et qui devient en quelque sorte son interprète vis à vis de l'extérieur.

Il faut reconnaître au couple Gibson / Foster l'immense mérite de rendre crédible cette situation improbable. Jodie Foster est vraiment remarquable, souple et subtile. Sa mise en scène est finalement à son image : élégante, recherchée et discrète à la fois. Mel Gibson n'a que très peu de variantes dans son jeu, mais il est très convaincant. Le castor est incroyable : je ne sais si des trucages numériques ont aidé à l'animer, mais on le croirait vivant.

Cette indépendance de la peluche (et de la part de personnalité de Walter qui le commande) augmente au cours du film jusqu'à devenir franchement inquiétante dans une scène exceptionnelle dont je ne peux évidemment rien dire...

L'histoire du fils est intéressante aussi. Il ne craint qu'une chose : ressembler à son père. Sa copine est jouée par Jennifer Lawrence,  que j'ai peiné à reconnaître après son magnifique rôle dans l'exceptionnel Winter's bone. Comme quoi, le maquillage....

Malgré toutes ces qualités, le film paraît toutefois maladroit par moment (la voix off, l'histoire du jouet), et finalement semble plus un conte qu'une histoire très travaillée. Cette impression est accentuée par certains manques, comme l'absence étonnante du corps médical dans l'histoire.

L'ensemble reste toutefois très solide, et l'émotion y rôde dans chaque plan.

 

3e

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F
Je l'ai raté au cinéma, mais ta critique me donne vite envie de me rattraper !
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J
Je suis assez surpris de l'enthousiasme que provoque le film de Foster. Tu parles de discrétion de mise en scène, j'y vois plutôt une timidité assez lassante qui est plus de l'ordre de la réalisation télévisuelle. Or, je déteste avoir l'impression dans une salle de cinéma d'être devant ma télé !<br /> <br /> Reste que l'humilité qui s'en dégage est touchante (Jodie Foster se fait un peu le contraire de Ben Affleck dans sa manière de ne pas se mettre en valeur), le tout est sincère mais franchement un peu gentil en fin de compte. La marionnette a une bonne tronche quoi !
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G
D'accord. J'ai détesté toutes les scènes avec le fils (on s'en fout), mais sinon, tout ce qui était avec Mel Gibson, le castor (fantastique), Jodie Foster et le petit était touchant
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F
"Sa mise en scène est finalement à son image : élégante, recherchée et discrète à la fois." Bien dit ! Jodie Foster réalisatrice a visiblement trouvé son style. Par contre, fait étrange, je trouve que Jodie actrice (et son personnage) est légèrement sous-exploitée... dans le film qu'elle réalise. Mel Gibson devenu trop rare, confirme l'envie qu'on a de le revoir sur grand écran, et non plus dans les tabloïds.<br /> <br /> Sinon ce "Castor" est une vraie surprise, pas forcément bonne, mais pas mauvaise non plus, Étrange, en fait. Un peu bancal, et un peu touchant aussi, en effet...
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C
Touchant et bancal. Cela définit très bien ce film. Pour ma part, je ne lui ai mis que deux étoiles. J'en ai fait la critique, ultra rapide. Je n'en suis pas très satisfait, mais je suis en ce moment un peu occupé... Et puis, cela arrive, je ne savais pas trop quoi dire sur ce film, même si je l'ai plutôt aimé... Demain, normalement, le film des Dardenne... Pour l'instant, je suis assez déçu par cette sélection. Il y a des films que je n'ai pas du tout aimé (The tree of life, hélas !), des films moyens. Le seul ayant trouvé grace, c'est Minuit à Paris. Mais rien à voir avec mon coup de coeur du Festival d'hiver (Winter's bone) et mon favori de l'époque (Black swan)...
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