Chant des mers du sud
J'adore aller voir des films malais ou kirghizes, parce que généralement, personne ne conteste mes opinions. D'ailleurs je parie que ce billet ne va pas attirer
beaucoup de commentaires....
Alors voilà : une femme russe, perdue à la frontière de l'Empire, quelque part en Asie Centrale, accouche d'un enfant noiraud. Son mari, parfaitement blond, la suspecte d'avoir eu une relation
avec le voisin, Assan. 15 ans après, le fils a grandi et il préfère aller avec les éleveurs de chevaux nomades qu'à l'école, confirmant les soupçons de son père.
Le film commence très bien, avec un montage sec et rapide (la lenteur comme posture esthétique - ou comme conséquence de manque de moyens - est souvent le problème des films du sud), un scénario
intrigant, des personnages attachants et une mise en scène précise et fluide. Au milieu du film, Marat Saralu semble perdre inexplicablement le fil de son histoire, s'égarant dans un flash back
improbable. Les personnages de dissolvent dans la nature immense en même temps que le film lui-même. On commence à s'ennuyer. Les paysages restent certes magnifiques mais on regrette un peu
l'énergie débordante du début.
Le film est tout de même intéressant, c'est la première fois que je vois le sujet des Russes du far east traité au cinéma et la confrontation âme slave /
esprit mongol fait des étincelles.
Le cinéma des steppes sur Christoblog, c'est aussi Tulpan. Et puis si vous aimez cette région jetez un oeil aux quelques
photos de mon voyage en Ouzbékistan.
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