Ces amours là
Le dernier Lelouch est très mauvais :
- les acteurs jouent comme des pieds
- la mise en scène est paresseuse (ce débarquement poussif, qui est à Spielberg ce qu'une trotinette est à une Ferrari)
- les afféteries habituelles du réalisateur deviennent insupportables.
Tout est mauvais, mais certaines choses sont pires : les chansons (argh...), la voix off (pffff...), le personnage que joue Audrey Dana (qui confond le fait de baiser le premier venu, fut-il
nazi, et l'amour... c'est ballot), les accents américains et allemands d'acteurs français, les faux films muets, Liane Foly, les décors du vieux
Paris...
Le film n'est pas simplement nul, il devient ignominieux quand il fait des trains de déportés des lieux où on peut tranquillement draguer assis, ou quand il habille les prisonniers du camp
d'Auschwitz (tous en pleine forme) d'un joli pyjama rayé tout propre, gris et bleu.
Il est enfin d'une prétention folle du début (Lelouch nous dédie le film ainsi qu'à ces 7 enfants : c'est pas un tout petit peu de l'ego shooté au viagra, ça ?) à la fin (c'est le premier
réalisateur que je vois incorporer un best of de ses propres films dans une de ses oeuvres, de la masturbation cinéphilique d'une rare intensité).
Si le ridicule tuait, nous n'aurions plus aucun Lelouch à aller voir.
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