The apprentice
A quelques semaines de la si importante présidentielle américaine, il faut absolument aller voir The apprentice.
Le film d'Ali Abbasi nous fait voir Donald Trump avant le succès. Il nous fait ressentir d'une façon presque charnelle l'extrême médiocrité du bonhomme et son incommensurable confiance en soi, qui dépasse tout ce qu'on peut imaginer.
L'extrême culot, allié à une souveraine mauvaise foi, soulève des montagnes, comme le montrait également la série Tapie. Mais Trump ne serait certainement pas Trump s'il n'avait pas rencontré l'avocat Roy Cohn, mentor d'une exceptionnelle immoralité, magistralement campé par un Jeremy Strong (Succession) au sommet de sa forme.
La mise en scène d'Abbasi est sage (on est loin de démence de ses films précédents). La reconstitution du New-York des années 70 est incroyablement réussie.
The apprentice se regarde avec une délectation honteuse (car les deux "héros", auxquels ont finit par s'attacher par la grâce de la narration, sont tout de même des salopards de la pire espèce) et une curiosité malsaine : le film nous fait entrer dans la fabrique du monstre. Ou comment un petit con écervelé peut devenir un dangereux magnat, pris en main par un Pygmalion génial et sans scrupule.
Ali Abbasi sur Christoblog : Border - 2019 (****) / Les nuits de Masshad - 2022 (****)
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