La prisonnière de Bordeaux
Le nouveau film de Patricia Mazuy commence plutôt bien. On est à la fois intrigué et charmé par la rencontre entre la bourgeoise Huppert et la prolo Herzi (je caricature à dessein, car le film, d'une certaine façon, le fait aussi).
Malheureusement, le charme n'opère que quelques minutes. La mise en scène lourdingue, le scénario écrit avec des moufles (François Bégaudeau fort peu inspiré sur ce coup), l'invraisemblance des situations (la scène de cambriolage est l'une des plus ridicules vues depuis longtemps), le manque de connivence entre les deux actrices, l'accumulation de clichés et de caricatures, le manque de relief des personnages secondaires, rendent assez rapidement le film insupportable.
D'une comédie légère est pétillante, Patricia Mazuy passe à un thriller social auquel on ne croît pas : c'est un échec complet.
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