MaXXXine
MaXXXine est avant tout un exercice de style.
Hommage au cinéma des années 80 (on pense à De Palma constamment), mais aussi à tout le cinéma à travers une multitude de références, le troisième opus de Ti West est aussi un film de genre assez classique, mêlant effets horrifiques (en mode grand-guignol inoffensif) et thriller / slasher.
De ce gloubi-boulga qui pourrait être indigeste, le réalisateur fétichiste parvient à tirer une oeuvre enlevée et plaisante, qui ravit le spectateur ludique que je suis. Il y a, dans l'amour que West semble porter au cinéma de série B (et Z), un enthousiasme communicatif qui n'est pas sans rappeler un certain Quentin T (l'extrême virtuosité en moins).
Une autre clé qui fait tenir le film debout est la prestation de Mia Goth, héroïne psychotique, martyrisée et badass de cette ballade sanglante et réjouissante. La muse du réalisateur (déjà héroïne de ses deux premiers films) est formidable en actrice très "physique", fascinée par le succès et l'opportunité de quitter son métier d'actrice porno.
A réserver aux amateurs éclairés de second degré cinéphile (ou de premier degré déjanté).
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