La femme de mon frère
Emballé par le film suivant de Monia Choukri (Simple comme Sylvain), je me suis décidé à regarder en séance de rattrapage le premier film de la Québécoise.
Mal m'en a pris. La femme de mon frère est en effet un brouillon indigeste et mal maîtrisé dans lequel coexistent plusieurs films : une chronique familiale à la limite de l'hystérie (l'influence de Xavier Dolan est manifeste), une comédie romantique décalée, un film d'auteur aux recettes alambiquées (la fin zarbi, le montage saccadé d'une même action), un portrait délicat de jeune femme célibataire en recherche d'identité. Bref, tout cela sent le "premier film dans lequel je veux mettre toutes mes idées".
Le travail sur le son et la musique diagétique rend certaines scènes proprement insupportables : là encore, une afféterie inutile d'apprentie réalisatrice mesurant l'étendue de son pouvoir, y compris de nuisance.
Ce tableau d'un amour excessif entre une frère et une soeur aurait mérité mieux que le traitement kaléidoscopique et parfois épileptique que lui réserve Monia Choukri.
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