Gladiator
En attendant la sortie de Gladiator 2 en 2024, j'ai récemment comblé une grosse lacune en regardant enfin Gladiator.
Le film est passionnant par les émotions et sensations diversifiées (voire contradictoires) qu'il procure.
Ainsi, l'impression saisissante de réalisme générée par les scènes d'action trouve un parfait contrepoint dans l'aspect fake et kitsch des images concernant le voyage de Maximus d'Allemagne jusqu'à sa demeure espagnole. La nervosité de certaines phases du scénario contraste avec de longues plages assez monotones, rendant le film très curieux à appréhender. Les approximations historiques (le matériel de guerre de la scène d'ouverture est complètement anachronique, les relations entre personnages en grande partie réinventées) n'empêchent pas de louables efforts de vulgarisation (il est très plaisant de voir Marc Aurèle écrire ses ouvrages philosophiques sur le front).
Bref, Gladiator est un film généreux, foutraque, mal léché, qui a entraîné mon adhésion par la qualité de l'écriture de sa dernière partie (il fallait oser être aussi noir) et l'interprétation absolument parfaite de son casting : Russel Crowe tout en retenue, Joaquin Phoenix pas commode, et Connie Nielsen idéalement lisse.
Ridley Scott réussit à ressusciter la saveur lointaine de soirées passées à frémir devant Ben Hur, Les dix commandements ou Cléopâtre, et rien que pour cela, il peut être remercié.
Ridley Scott sur Christoblog : Blade runner - 1982 (****) / Prometheus - 2012 (*) / Seul sur Mars - 2015 (**) / House of Gucci - 2021 (**) / Le dernier duel - 2021 (***)
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