Second tour
Second tour n'est certes pas le meilleur Dupontel, mais il faut reconnaître que ce dernier parvient, même dans ses oeuvres mineures, à distiller la même petite musique qui associe plaisir de raconter et performance d'acteur.
Ce que raconte Second tour est abracadabrant, mais les qualités d'écriture de Dupontel transforme la matière brute du film en aventure picaresque. On éprouve un plaisir presque enfantin à suivre Cécile de France et Nicolas Marié dans leur exploration rationnelle d'une situation qui ne l'est pas. Ces deux-là livrent une prestation absolument délicieuse, alors que Dupontel lui-même, égal à lui-même, manie toutes les nuances de la bienveillance apeurée.
La mise en scène est aussi barrée que d'habitude (ah, ces mouvements de caméra d'un goût douteux, ici inspirées par les abeilles et les rapaces), mais elle se marie assez bien au style de l'histoire. La charge politique est discrète mais bien présente dans un final intéressant et doux-amer.
Un aimable divertissement.
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