Journal de Cannes 2023
27 mai
Drôle de début de journée ce matin : arrivé à la Licorne à 9h pour la première d'une série de trois séances de rattrapage, j'apprends que le projecteur est défectueux et qu'aucun film ne sera projeté de la journée. Je fonce donc un peu plus loin au Cineum où je parviens à voir les deux derniers films de la compétition, à commencer par La chimera (2/5) d'Alice Rohrwacher, qui confirme que le courant ne passe pas entre moi et cette réalisatrice. Toujours filmé en 16 et 35 mm, comme ses précédents, le film suit la trajectoire d'un pilleur de tombe lunatique et doué de pouvoir extra-sensoriel. C'est assez pauvre, et pour tout dire, raté. Pour finir, j'enchaîne avec le nouveau Ken Loach, qui décrit l'intégration de migrants syriens dans un village du Nord de l'Angleterre. The old oak (2/5) est par moment efficace mais manipule de si grosses ficelles pour faire appel à nos émotions que cela en est gênant. Un peu comme chez les Dardenne, on constate que les messages politiques prennent chez Loach petit à petit le pas sur la complexité et les nuances qui font la richesse d'une bonne histoire.
Enfin je peux entrer au GTL pour la cérémonie de clôture. Je suis absolument ravi par le palmarès, qui pour une fois me semble quasiment parfait dans son équilibre, sans injustice flagrante, en récompensant ce qui est à l'évidence le meilleur film, et tout cela sans ex aequo. Je reviendrai dans les jours qui viennent en détail sur ce palmarès et vous donnerai mon avis.
Pour terminer, le dernier Pixar, Elemental (3/5) clôture en beauté et dans la bonne humeur un très beau festival. Sans retrouver la profondeur et l'émotion de Vice-versa, le film reprend l'idée de personnage représentant des concepts (ici le feu et l'eau) et développe une histoire qui permet de faire l'éloge de la diversité tout en révisant sa physique. L'émotion du réalisateur Peter Sohn lors de la standing ovation finale fait plaisir à voir.
Voilà.
C'était mon 47ème film de mon onzième festival, record battu. Merci de m'avoir suivi et à l'année prochaine.
26 mai
On reprend la compétition avec le prétendu sulfureux L'été dernier (2/5) de Catherine Breillat, dans lequel une cinquantenaire a une aventure avec le fils de son conjoint, de 17 ans. Au-delà des polémiques complètement stupides sur le sujet du film (après tout il s'agit de deux majeurs sexuels consentants), je n'ai pas apprécié ce qui était proposé : pas assez incarné, très mal écrit, et surtout mal joué par le jeune Samuel Kircher, qui curieusement a la même propension à surjouer les têtes à claques que son frère Paul dans Le lycéen.
S'en suit une parenthèse coréenne, qui commence à la Quinzaine par In our time (2/5) de Hong Sang-Soo. Si les films précédents du Coréen était des épures, celui-ci est un haïku : deux conversations autour de presque rien. Pour les aficionados, comme moi, il y a un intérêt, car la petite musique du cinéaste a un parfum inimitable. Pour les autres, probablement aucun. Dans la toile (2/5), du prodige Kim Jee-Woon, était très attendu. J'ai été un peu déçu par ce récit de tournage d'un film par un réalisateur dont on ne sait s'il est génial ou incompétent. C'est un peu confus, pas toujours de très bon goût, avec cette énergie adolescente qui caractérise l'auteur de J'ai rencontré le diable. Heureusement, c'est le film nous permet de prendre notre dose annuelle de Song Kang-Ho.
Cérémonie de clôture d'Un certain regard pour finir, très sympathique. Le grand gagnant est le film How to have sex. Alors que nous attendons la réalisatrice Molly Manning Walker qui arrive de Rome en short de running et T-shirt vert, toute essoufflée, le président du jury, l'excellent John C. Reilly, nous chante une chanson : un grand moment ! Le film de clôture, Une nuit (4/5) d'Alex Lutz avec Karine Viard, est une romance dramatique délicieuse, un véritable bijou à découvrir en salle à partir du 5 juillet. Je reviendrai longuement sur ce film admirable.
25 mai
On reprend la compétition ce matin avec pour commencer La passion de Dodin Bouffant (5/5) de Tran Anh Hung. Je n'aurais jamais pensé aimer à ce point un film où la caméra passe le plus clair de son temps dans une cuisine du XIXème siècle. Le film est à contre-courant de tout ce qui est à la mode, à un point où il en devient extrême. Le couple Magimel / Binoche est juste splendide et la mise en scène d'une élégance folle. A la suite, Vers un avenir radieux (2/5), de Nanni Moretti, m'a paru bien poussif, boursouflure d'un égo qui évoque en boucle ses obsessions. Perfect days (4/5), de Wim Wenders, démontre à l'inverse qu'on peut se renouveler à tout âge. Le réalisateur allemand revient en force avec cette épure à la japonaise, qui tente de donner à voir le fil ténu de la vie, à travers le quotidien d'un homme qui nettoie les toilettes tokyoïtes. Je sais que cela peut paraître bizarre, mais ça fonctionne parfaitement.
Pour finir, une petite gâterie belge : Le syndrome des amours passées (3/5) du duo Ann Sirot / Raphaël Balboni est une comédie extrêmement bien écrite. Le pitch est irrésistible : pour avoir un enfant, Sandra et Rémy doivent re-coucher avec tous leurs ex. Drôle et fantaisiste, ça fait du bien vers la fin de Festival.
24 mai
Le système Wes Anderson tourne maintenant à vide, avec toujours les mêmes idées et acteurs, et aucune émotion ni surprise. Asteroid city (1/5) m'a donc ennuyé, encore plus que ne l'avait fait The french dispatch. Anderson est comme un enfant qui ferait pour la fête des mères des colliers de nouilles de plus en plus sophistiqués : on ne cracherait pas sur une petite pyrogravure, pour changer. Je poursuis avec L'enlèvement (4/5) de Marco Bellochio, qui raconte un fait divers s'étant déroulé au XIXème : le "kidnapping" d'un petit juif baptisé en cachette par l'église catholique. Comme sa série Esterno notte, le film est solide, très réaliste et prenant. Il manque toutefois un petit quelque chose pour qu'il dépasse son déjà enviable statut d'excellent film-dossier.
Côté Quinzaine, je découvre ensuite La grâce (3/5), un film du Russe Ilya Povolotsky, qui porte a priori assez mal son nom puisque nous suivons un père et sa fille dans un triste périple du Sud au Nord du pays, parcourant en minivan les paysages les plus déprimants qu'on puisse imaginer. Il n'y a que les Russes pour pousser aussi loin le bouchon du spleen glauque, et en soi, cela mérite le voyage. Fin de journée à la Semaine, avec le deuxième film d'Erwan Le Duc, La fille de son père (2/5). J'avais beaucoup aimé Perdrix, son premier film, mais on ne retrouve qu'en partie ici le burlesque, la concision et le sens de la punchline du précédent film. Si Nahuel Perez-Biscayart et Céleste Brunnquell tirent leur épingle du jeu grâce à d'amusants dialogues dans la première partie, ils ne peuvent rien à la baisse de régime générale qui plombe le film dans la seconde.
23 mai
Club zéro (1/5), de l'Autrichienne Jessica Haussner, représente ce que je déteste le plus au cinéma. Le film est froid, guindé, vide de chair, creux et cynique. C'est du Haneke sans la cruauté et du Ostlund sans l'humour, avec les couleurs de Wes Anderson. Zéro pointé.
Je bascule côté un Certain Regard pour Crowra (La fleur de buriti) (2/5), un film brésilien qui nous fait pénétrer dans l'intimité d'autochtones de la forêt profonde brésilienne. Les deux réalisateurs mélangent documentaire et fiction, entrelaçant songe, reconstitution d'un massacre et voyage contemporain à Brasilia pour une réunion des peuples autotochtones. Le sujet est intéressant, mais le film est trop confus et pas assez bien réalisé pour convaincre totalement. A l'inverse, Augure (3/5), du rappeur Baloji est une vraie réussite. A l'occasion du retour d'un Congolais dans son pays pour présenter sa future femme, le réalisateur dresse une série de quatre portraits délicieux, et mélange scènes de rue, discussion familiale et visions oniriques sur un rythme de comédie dramatique. Un candidat sérieux à la Caméra d'Or et une véritable immersion dans la psyché africaine.
A 19h45, un moment important, avec la présentation du nouveau film du maître Takeshi Kitano, Kubi (3/5), film de samouraïs dans lequel on décapite comme on respire. C'est complexe, très efficace, amusant et cela apporte une pause bienvenue dans tout le sérieux de la quinzaine cannoise. Longue standing ovation du public dans lequel se trouvent Kore-Eda et Elia Suleiman. Dernier effort pour The feeling that the time for doing something has passed (1/5), à la Quinzaine. Pourtant produit par le génial Sean Baker, ce film de et avec Joanna Arnow ne m'a pas convaincu. Pour résumer, je dirais qu'il s'agit d'une trentenaire new-yorkaise qui vit des relations masochistes avec plusieurs partenaire pour combler le vide de sa vie. C'est filmé dans l'esprit de Kaurismaki, mais sans l'humour ni la tendresse : c'est donc ennuyeux.
22 mai
La journée commence dans l'agréable salle Agnès Varda par Anatomie d'une chute (5/5), probablement le meilleur film de Justine Triet. Il s'agit d'un excellent film de procès, écrit avec une grande intelligence, magnifiquement interprété et très bien mise en scène. Ce serait étonnant qu'on ne le retrouve pas très haut dans le Palmarès.
Je fonce ensuite à Un certain regard pour une double parenthèse. J'attendais beaucoup de Un hiver à Yanji (3/5), de Anthony Chen qui obtint il y a quelques années la caméra d'or avec le superbe Ilo Ilo. Eh bien j'ai été un peu déçu par cette déambulation de trois jeunes adultes dépressifs dans une Chine enneigée, façon Jules et Jim alcoolisés. Le film est tout de même assez fin et révèle une belle sensibilité. Je n'attendais rien à l'inverse de Les colons (4/5) de Felipe Galvez, mais ce superbe film chilien m'a enthousiasmé par sa beauté : les paysages sont extraordinaires, sa cohérence artistique remarquable et son propos politique (il dénonce le massacre des Indiens de Patagonie) passionnant. Le tout sous la forme d'un western haletant qui parvient à nous surprendre de bout en bout.
Retour à la compétition avec un délicieux Kaurismaki, Les feuilles mortes (4/5). Rien de bien nouveau dans le cinéma du Finlandais (on va vraiment l'impression que ces personnages sont totalement interchangeables d'un film à l'autre) mais l'histoire d'amour qui nous est comptée ici est mignonne comme tout. Le fantasque cinéaste nous offre quelques moments clownesques lors de la montée des marches puis lors des ovations. Fin de journée à la Semaine pour un film coréen dont j'attendais trop : Sleep (2/5), annoncé comme un mélange de comédie et d'horreur s'avère finalement ni drôle ni horrifique. Une honnête série B sur le somnambulisme, mâtinée d'une histoire de fantôme.
21 mai
Grosse journée qui commence en compétition avec May december (3/5), de Todd Haynes. Le film est réalisé très solidement, mais il est malheureusement assez mal écrit. Plusieurs scènes frôlent le grotesque et le film ouvre sans cesse des pistes qui sont au final peu explorées. Comme souvent depuis le début, c'est à la Quinzaine qu'il faut aller pour être charmé et surpris. Michel Gondry offre avec son très bon Le livre des solutions (4/5) une comédie enlevée et très autobiographique sur les affres de la création. Pierre Niney y est irrésistible.
A Un certain regard je fais l'effort d'aller voir le premier film mongol accueilli en sélection. If only I can hibernate (2/5) est le prototype du film d'auteur développé internationalement : scénario assez pauvre, magnifiques images, et une bonne dose d'ennui consensuel. On suit 3 jeunes enfants vivre un hiver très froid dans une banlieue pauvre d'Oulan-Bator. Retour au GTL pour la compétition avec Firebrand (3/5), ou Le jeu de la reine, de Karim Aïnouz. Il s'agit du portrait de la dernière femme du roi d'Angleterre Henry VIII. Il réussit tout ce que Jeanne du Bary a raté : c'est puissant, et cela dégage un profond sentiment réaliste. Une réussite formelle, un poil trop sage. Enfin séance de minuit avec Acide (3/5) de Just Philippot, qui reproduit le schéma de son premier film, La nuée. Une famille en difficulté est confrontée à la catastrophe, ici écologique, avec de terribles pluies acides. L'histoire, assez faible, est surtout le prétexte au développement d'un survival minimaliste, mais assez efficace dans la deuxième partie du film. Dommage que la grande scène finale dans le champ ne soit pas réellement réussie.
20 mai
The zone of interest (2/5), de Jonathan Glazer, est d'ors et déjà parmi les favoris pour la Palme d'Or, si l'on en croit les ragots cannois. Pour ma part je n'ai pas trop accroché à ce tableau de la vie de famille du patron du camp d'Auschwitz. Le propos du film est ambigu et son traitement très froid. C'est un film complexe, dont on peut dire tout et son contraire, qui méritera un long article dédié. Je glisse ensuite à Debussy pour le polar chinois du Festival, Only the river flows (3/5) de Wei Shujun. Le film est là encore complexe, voire incompréhensible dans l'instant, mais d'une facture très classique : il est très en-dessous des révélations chinoises de ces dernières années, comme Diao Yinan par exemple.
En début d'après-midi, c'est la montée des marches pour la toute jeune franco-sénégalaise Ramassa-Toulaye Sy. Je ne sais trop quoi penser de Banel et Adama (2/5), un premier film formellement épuré et intéressant, mais tout de même très fragile pour être exposé dans une telle vitrine. Je me suis ennuyé pour ce qui aurait fait un excellent moyen métrage. Finalement, la bonne surprise viendra aujourd'hui de la Quinzaine avec l'impayable Riddle of fire (5/5) de Weston Razooli. Bricolé avec un budget minime, tourné en 16mm, ce film modeste et splendide a réveillé chez moi l'émerveillement devant la magie de l'imagination au cinéma. On suit trois enfants dans un périple de 24 heures durant lesquels ils vont expérimenter cent expériences différentes, de la recherche d'un oeuf bleu tâcheté à la confection d'une tarte aux myrtilles, en passant par des échanges de coup de feu en boite de nuit et la rencontre d'une fée taxidermiste. Jouissif et inclassable.
19 mai
La journée débute à Un certain regard, avec le remarquable film de la Québécoise Monia Chokri, Simple comme Sylvain (4/5), qui revisite l'éternel thème du coup de foudre entre deux personnes de milieux sociaux très différents. C'est frais, sensible, très intelligent, et franchement amusant, comme du Dolan apaisé.
Retour ensuite au GTL avec 3 films en compétition. Black flies (1/5), film américain du Français Jean Stéphane Sauvaire ne m'a pas convaincu du tout. Il brosse de façon scolaire (et bruyante, la bande-son est par moment insupportable) le quotidien de deux urgentistes new-yorkais. Le script tient sur un timbre poste et la fin est d'une naïveté confondante. Avec Les herbes sèches (5/5), on retrouve un Nuri Bilge Ceylan de haut niveau. Paysages enneigés du Kurdistan, analyse au scalpel de l'âme humaine, photographie superbe, dialogues interminable et durée de plus de trois heures : tout est à la fois attendu et parfaitement réalisé. Enfin, Les filles d'Olfa (5/5) de la Tunisienne Kaouther Ben Hania constitue pour moi la première vraie sensation du Festival. Une mère et deux de ses filles "rejouent" l'histoire de le leur vie et notamment la disparition des deux filles aînées parties combattre pour l'Etat islamique, et "remplacées" par deux actrices. Le procédé, entre thérapie de groupe et méta-cinéma, documentaire et mise en abyme à tiroir, garantit à mon avis une place au film dans le palmarès, même s'il ne faut pas chercher ici de grands effets de mise en scène.
18 mai
La journée commence par trois films en compétition enchaînés à la suite. Monster (4/5), le nouveau film d'Hirokazu Kore-Eda, est un bon cru, remarquable dans sa première partie, un peu moins convaincant dans la deuxième, qui résout les énigmes de la première. Il ne devrait pas permettre au Japonais d'aller chercher une seconde Palme d'or. On comprend difficilement que Le retour (2/5), de Catherine Corsini, ait pu passer les barrières de la compétition. Au-delà de la polémique anecdotique qui l'accompagne, cette chronique estivale se caractérise par son insignifiance et la banalité des thèmes qu'elle aborde. Un bon téléfilm, aurait-on dit il y a quelques années, tout de même servi par une interprétation convaincante.
La suite est d'un autre calibre : les 3h20 de Youth (Spring) (4/5), du Chinois Wang Bing documente le quotidien de jeunes travailleurs provinciaux dans les ateliers de couture dans une ville proche de Shanghai. Pour ceux qui n'ont jamais vu de films de ce réalisateur, pas facile de décrire l'incroyable sentiment immersif que procure son cinéma, ici plus dépourvu de spectaculaire que ses précédents opus. C'est long, c'est difficile de rester éveillé, mais c'est une expérience hors du commun. Fin de soirée très sympa à la Quinzaine pour voir The sweet east (4/5), premier film de Sean Price Williams, jusqu'alors connu pour être de chef op des frères Safdie. Un voyage picaresque dans une Amérique des marges, plein d'invention et porté par un casting de haute volée, comprenant le formidable Simon Rex et la révélation Talia Ryder.
17 mai
La journée commence à la Quinzaine, avec le très bon nouveau film de Cédric Kahn, Le procès Goldman (4/5). Un classique film de procès, mais qui cumule de nombreux intérêts : un contenu informatif passionnant, un suspense psychologique haletant et une forme très maîtrisée. Je m'astreins ensuite à voir la bluette Jeanne du Barry (2/5). C'est dommage que le film ne soit pas conçu avec la même liberté que son héroïne met en oeuvre pour mener sa vie. Je l'ai trouvé académique, peu inspiré, superficiel dans le développement de sa narration. Pour moi, deux éléments le sauvent : Benjamin Lavernhe et son point de vue sur le fonctionnement de la cour.
A 15h, alors que nous attendons sous la pluie d'entrer à la master class d'Almodovar... on nous informe que la séance est complète. C'est la première fois que je vois autant de personnes avec un billet ne pas pouvoir rentrer. Du coup je me rabats en urgence sur Anselm (3/5), le documentaire que Wenders a consacré à son compatriote Anselm Kiefer. Le film est en 3D, ce qui nous rappelle que ce médium peut être diablement efficace quand il est utilisé par un grand réalisateur. Anselm passionnera les amateurs du peintre (le plus grand artiste vivant ?), dont je fais partie. Il est par moment splendide, mais s'égare un peu sur la fin.
Fin de journée à la Semaine. Ama Gloria (3/5), de Marie Amachoukeli, est un formidable film à hauteur d'enfant, qui décrit l'attachement mutuel d'une petite fille et de sa nounou. Rien de bien original dans son déroulement, hormis le fait qu'il se passe en grande partie au Cap Vert, mais une sensibilité extrême, qui fait mouche. Pour terminer, Tiger stripes (1/5), un film malaisien, est très décevant. Il m'a beaucoup fait pensé au film Teddy, des frères Boukherma, avec un soupçon de Weerasethakul, mais en beaucoup moins bien. Le film n'est pas tenu de bout en bout, sa progression dramatique est faiblarde et ses effets spéciaux plutôt ratés.
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