The whale
Darren Aronofsky est le seul cinéaste capable de produire des films qui tantôt m'enthousiasment au plus haut point (The wrestler) et tantôt m'exaspèrent comme aucun autre (Mother !).
Il y a donc toujours pour moi une curiosité inquiète au moment de découvrir un nouvel opus de ce réalisateur.
Malgré les réticences de nombreux critiques, je dois dire que j'ai cette fois-ci beaucoup aimé The whale. J'ai apprécié l'incroyable composition de Brendan Fraser, et je trouve que le personnage de Charlie (230 kilos) est filmé avec une grande tendresse, et non, comme le certains le disent, avec complaisance. Comme souvent, je pense que les accusations de complaisance reflètent au moins autant l'état d'esprit de celui qui regarde (le spectateur est gêné de voir les choses en face pour des raisons qui lui sont propres) que celui du réalisateur, qui ne fait que montrer une réalité pas toujours amusante.
J'ai aimé beaucoup d'éléments dans le film : la mécanique rigoureuse de la pièce de théâtre, la fluidité extraordinaire de la mise en scène (le film est une leçon de technique en milieu confiné), la subtilité des sentiments que le film expose et procure, la puissance de jeu de l'actrice Hong Chau.
Le seul point qui m'empêche de mettre la note maximale tient à quelques facilités un soupçon trop mélodramatiques (les flashbacks de plage par exemple). Pour le reste, The whale est décemment émouvant, et le portrait qu'il dessine d'un homme à la fois égaré et résolu est passionnant.
Darren Aronofsky sur Christoblog : The wrestler - 2008 (****) / Black swan - 2010 (****) / Mother ! - 2017 (*)
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