My name is Gulpilil
Ce documentaire est consacré à l'immense acteur aborigène David Gulpilil, qui raconte sa vie à travers les nombreux films qu'il a tourné, de Crocodile Dundee à Charlie's country, en passant par Australia.
Le début du film est plutôt encourageant : on a plaisir à suivre les aventures de Gulpilil, qui est resté très attaché à sa terre et à ses traditions ancestrales, et qui détonne agréablement dans le monde sans pitié du cinéma international. Le charisme du personnage, le fait qu'il soit très malade (en réalité il doit mourir prochainement) ajoute un supplément d'émotion.
Mais petit à petit, le film met le spectateur mal à l'aise. Tout d'abord, les partis-pris de mise en scène font un peu toc (les images agrandies des cellules cancéreuses comme une abstraction), puis la façon dont Gulpilil est filmé devient de plus en plus dérangeante. Sa déchéance physique est montrée avec une certaine complaisance. Ses propos, qui deviennent de plus en plus décousus, donne progressivement l'impression qu'il radote.
Par ailleurs, un reproche que l'on peut faire au film est de ne pratiquement pas aborder les travers de l'acteur, son alcoolisme invétéré et son comportement violent envers sa femme qui lui valu un an de prison.
On finit par éprouver de la gêne à regarder l'agonie d'un homme qu'on n'est pas sûr de vouloir admirer.
David Gulpilil sur Christoblog : Charlie's country - 2013 (**)
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