Rodeo
Lors du dernier festival de Cannes, Rodeo a eu très bonne presse et Lola Quivoron est apparue comme une nouvelle sensation à suivre.
Son premier film est en effet marqué par une forte personnalité et un irrépressible désir de cinéma. On sent dès la prochaine scène (intense, incompréhensible, speed) qu'une cinéaste naît sous nos yeux. Il y a du Kechiche au féminin dans la façon dont Lola Quiveron parvient à saisir les vibrations du réel et le souffle vital du désir.
Dans cette histoire de jeune fille qui fait sa place dans un milieu masculin (celui du cross-bitume, qui n'a rien à voir avec les rodéos dont l'actualité se fait l'écho) on sent qu'il y a beaucoup de personnel, et de vécu. Ce personnage m'a irrésistiblement fait penser à celui joué par Sasha Lane dans American honey.
Les jeunes acteurs/trices qui constituent le casting sont très bons. La mise en scène est inventive, et sert un scénario alerte et prenant. Le petit bémol en ce qui me concerne est la fin du film : je n'ai pas vraiment compris ce que je voyais et il me semble que les intentions sont hésitantes quant à la façon de conclure cette belle histoire initiatique.
A noter que Rodeo fait l'objet d'une campagne de trolls qui ont réussi à faire baisser drastiquement la note Spectateurs du film sous Allociné : ces idiots surfent sur la polémique actuelle liée au rodéos urbains et à leurs victimes, et n'ont évidemment pas vu le film.
A découvrir.
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