Decision to leave
Dans ce dernier opus de Park Chan-Wook, tout est beau. La mise en scène est brillante, le scénario retors à souhait (pour peu qu'on arrive à suivre ses méandres jusqu'à la fin du film), l'image sublime, les acteurs et actrices formidables.
Et pourtant, par une sorte d'effet de magie noire, le film n'est pas exceptionnel, sans que l'on puisse bien comprendre ce qui manque : l'étincelle de l'émotion, un supplément d'âme ? Le vertige amoureux et sensuel qui m'avait saisi lors de la vision de Mademoiselle est ici totalement absent.
Mais malgré ces réserves, il faut quand même encourager les spectateurs à aller voir la dernière livraison du réalisateur de Old boy, car on y voit des effets et des idées qu'on a jamais vus ailleurs. Un exemple saisissant : le monde vu de l'intérieur d'un smartphone. C'est tout bête, mais l'effet est immédiatement surprenant. Le coréen est ainsi : il invente et survole son art, quitte à laisser parfois les enjeux narratifs de son film au bord du chemin.
Park Chan-Wook sur Christoblog : Thirst - 2009 (***) / Stoker - 2012 (***) / Mademoiselle - 2016 (****)
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