L'histoire de ma femme
Comment un film avec autant de qualités sur le papier (une histoire au long cours passionnante tirée de l'oeuvre du Hongrois Milan Fust, des acteurs de haut niveau, une réalisatrice subtile et douée) peut-il au final être aussi décevant ?
Probablement pour trois raisons principales : un montage calamiteux, un mille-feuilles incohérent dans le pudding européen que semblent être la production et la direction artistique du film (le film est "germano-italo-hongrois"), une longueur totalement inappropriée qui rend le film indigeste (2h49).
Des les premiers plans, on sent qu'on va s'ennuyer comme jamais : les images s'enchaînent sans unité narrative ou esthétique (des cachalots, une mer démontée, des bateaux). Au final, le film est un fiasco du début à la fin, trop lent, lourd, mal maîtrisé, parfois vulgaire (je pense à des images de couchers de soleil d'une niaiserie abyssale). Léa Seydoux n'est pas formidable, et l'acteur Gijs Naber est un peu monolithique.
Enorme déception de la part de la réalisatrice hongroise Ildiko Enyedi, dont le film précédent, Corps et âme, Ors d'or à Berlin, était très beau.
Ildiko Enyedi sur Christoblog : Corps et âme - 2017 (***)
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