De nos frères blessés
L'histoire que raconte De nos frères blessés est édifiante. Fernand Iveton (Vincent Lacoste) est né en Algérie. Il est communiste et soutient le FLN dans la guerre qui ne dit pas encore son nom, ce qui lui vaudra un procès inique.
L'intérêt du scénario, co-écrit par Hélier Cisterne, sa compagne Katell Quillévéré et Antoine Barraud (à qui on doit le récent Madeleine Collins) réside principalement dans cet éclairage historique sur une période sombre, peu fréquent dans le cinéma français. On découvre ici les exécutions arbitraires et la torture : des méthodes de dictature appliquées par la république française.
Malheureusement, j'ai trouvé le film assez inintéressant pour le reste. Le style de mise en scène est peu affirmé, oscillant entre happening efficace (la scène d'ouverture) et scènes de drame sentimental filmées comme un épisode de Plus belle la vie. Le montage alterné mêlant plusieurs époques ne m'a pas convaincu non plus de son utilité. Enfin, Vincent Lacoste et Vicky Krieps ne sont pas les meilleurs interprètes pour ces personnages très politiques, dont j'aurais préféré qu'ils soient incarnés par des visages moins "à la mode".
De nos frères blessés dégage un doux parfum d'ennui vintage, pas vraiment désagréable mais un peu factice, à l'image de la petite moustache qu'arbore Vincent Lacoste dans le film. La guerre d'Algérie attend toujours son grand film.
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