Belfast
Comme dans le beau Hope et glory, Kenneth Branagh nous propose ici un film nostalgique et autobiographique, entre moments magiques liés à l'enfance et tragédie historique (ici les conflits entre protestants et catholiques en 1969 à Belfast).
Mais le réalisateur nord irlandais est bien loin d'avoir le talent de John Boorman. Ici, la nostalgie n'est pas touchante, elle est lourdingue et sirupeuse. Le contraste entre les regards de l'enfance et la violence des adultes n'est pas génératrice de poésie, mais elle donne lieu à un mille-feuille indigeste qui juxtapose les thèmes sans les unifier.
Tout est mauvais, ou presque, dans ce film : le clip d'ouverture sur l'actuel Belfast est un monstre de laideur, l'utilisation du noir et blanc (et de la couleur pour les fictions) d'un mauvais goût absolu, les décors et la photographie sont laids et factices, la direction du jeune acteur approximative.
Seul point positif que j'ai vu dans le film, c'est la prestation des deux grands-parents (joués par Judi Dench et Ciaran Hinds, le formidable César de la série Rome), délicieux tous les deux.
A éviter.
Commenter cet article