Madeleine Collins
Madeleine Collins commence comme un thriller mystérieux et malsain, un peu comme excellait à en concevoir Claude Chabrol.
On prend beaucoup de plaisir à suivre Judith / Margot dans sa double vie en France et en Suisse : deux compagnons, deux vies, des mensonges, plusieurs enfants.
Petit à petit, le tableau complet de la situation se dévoile à nous, au fur et à mesure que les personnages nous la font découvrir : c'est un processus classique qui transforme le spectateur en voyeur, et qui fonctionne ici parfaitement.
Malheureusement, le film se grippe un peu dans sa deuxième partie, une fois l'intrigue principale dévoilée. Plusieurs points faibles (une direction d'acteurs défaillante concernant les enfants, des maladresses scénaristiques, un montage qui s'étiole) viennent pondérer l'impression favorable que laisse toutefois le film au final.
Virginie Efira crève l'écran et justifie à elle seule qu'on aille voir le nouveau film d'Antoine Barraud. Il faut aussi noter deux participations de cinéastes amusantes dans des rôles non négligeables : Valérie Donzelli et Nadav Lapid.
Antoine Barraud sur Christoblog : Le dos rouge - 2015 (**)
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