Lingui, les liens sacrés
J'adore la façon de filmer de Mahamat-Saleh Haroun, en général.
Les images qu'il nous propose sont sublimes, sa façon de filmer les visages est inimitable et son discours humaniste toujours touchant.
Pourtant ici, la mécanique habituelle du maître tchadien, faite de subtilité scénaristique et de magnificence plastique, est un peu grippée.
La composition des cadres et l'utilisation des couleurs donne une limpidité aux images qui est exceptionnelle, mais pour ce qui est de la narration, l'histoire est un peu convenue. Bien sûr, le discours est incontestablement consensuel (sonorité et féminisme), mais il manque probablement à Lingui ce supplément d'âme, ou de complexité, qui fait les grands films.
Mahamat-Saleh Haroun sur Christoblog : Un homme qui crie - 2010 (***) / Grigris - 2013 (***)
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