Tre piani
Dans Tre piani, Nanni Moretti affiche une grande ambition : évoquer de lourds sujets (la culpabilité, la liberté, le désir, l'amour, la maternité, la rédemption) à travers trois histoires différentes, s'étirant sur une longue période.
Le résultat est intéressant par moment, mais globalement un peu froid et trop laborieusement écrit pour séduire totalement. L'histoire la plus intéressante est celle du père qui imagine que sa petite fille a été abusée par le vieux voisin dérangé : on y voit parfaitement la construction d'une illusion. Dommage que les péripéties finales de cette partie semblent bien improbables.
Moretti joue quant à lui un personnage sans nuance, dans le moins intéressant des trois récits : c'est étonnant de l'acteur / réalisateur, qu'on a vu diablement plus inspiré.
Malgré quelques problèmes de rythme et d'écriture, Tre piani présente de temps à autres des moments de mise en scène assez convaincants (la scène d'ouverture par exemple), mais le résultat final est tout de même très mitigé. N'est pas Kieslowski qui veut.
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