Mourir peut attendre
Rien ne va dans ce dernier Bond de l'ère Craig.
Mourir peut attendre est un tunnel d'ennui profond dans lequel on assiste hébété à des conversations interminables sur des sujets psycho-philosophico-romantiques sans aucun intérêt, entrelardées de scènes d'action quelconques.
Le scénario part progressivement en quenouille, on a l'impression d'avoir vu les scènes finales des milliers de fois (l'île bunkérisée est un décor surexploité) et ce qui frappe le plus, c'est l'absolu manque d'originalité de l'ensemble.
Quant à l'évolution de Bond, qui de héros aux ressources insoupçonnables devient un papa ému ("j'ai perdu mon doudou"), elle casse l'aspect mythique de la série, pour n'en faire qu'une comédie sentimentale / action comme les autres. La piteuse prestation de Léa Seydoux n'y est d'ailleurs pas pour rien.
Seuls pauvres rayons de soleil dans cet océan de médiocrité, la pétillante Ana de Armas, véritable révélation, et le décor splendide de la ville de Matera, en Basilicate.
Mourir n'attend plus, contrairement à ce qu'annonce le titre mensonger, et tant mieux, car depuis le premier Bond tourné par Craig, le bon Casino Royale, toute la production a été décevante, marquée par une lente "nolanisation" du propos et de l'esthétique.
A fuir.
James Bond sur Christoblog : Quantum of solace - 2008 (*) / Skyfall - 2012 (**) / 007 Spectre - 2015 (*)
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