Le sommet des dieux
Le film de Patrick Imbert est très respectueux de l'oeuvre de Jiro Taniguchi. C'est à la fois sa force et peut-être sa faiblesse, car il ne se démarque finalement que très peu du manga originel.
On retrouve ici toutes les qualités de l'oeuvre du maître japonais : le souffle épique, la précision des dessins, l'imbrication des trames temporelles, la manière presque cosmique dont la nature est montrée.
Le rendu à l'écran des passages d'alpinisme est exceptionnel. On est complètement immergé dans les différentes ascensions et on éprouve viscéralement certaines impressions de vertige. Sous cet angle, peu de films ont aussi bien rendu la démesure de ce qu'accomplissent les alpinistes forcenés dans l'Himalaya.
L'histoire que raconte Le sommet des dieux est spectrale, anti-spectaculaire au possible et au final glaçante. C'est ce qui fait son prix.
Un beau moment de cinéma, que vous apprécierez particulièrement si vous n'avez pas lu le manga dont le film est tiré.
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