Dune
Le roman de Franck Herbert est un roman d'initiation lent et poétique, doublé d'une fable politique. Or, le début du film de Villeneuve commence comme une parodie de Star Wars : ralentis, gros vaisseaux spatiaux, festival de pyrotechnie et costumes de carnaval. On craint donc le pire dans les premières minutes.
Heureusement, Dune prend rapidement un tournant plus introspectif et presque mystique, relativement fidèle au roman et servi par une direction artistique épurée et assez réussie. Les couleurs sombres, la sobriété des décors, la mise en scène élégante et le montage racé rendent le film agréable, même si la longueur - 2h47 - se fait tout de même sentir.
Tout n'est pas parfait. Le regard de caniche constipé qu'arbore Thimothée Chalamet ne correspond pas vraiment à l'image mentale que je me faisais de Paul Atréides (mais, allez-vous me dire, est-ce la bonne ?) et les visions ressemblent un peu trop à des pubs pour Shalimar. Mais globalement le résultat est tout à fait convenable, et respectueux du chef-d'oeuvre de Franck Herbert.
Un bon film de SF, même si j'ai nettement préféré du Canadien le magnifique Premier contact.
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