Minari
Minari est un film modeste. Son propos n'est en effet pas très ambitieux : il s'agit de montrer les difficultés d'adaptation d'immigrés coréens dans l'Arkansas profond. Sa structure est simple et sa mise en scène sans effet particulier.
Il se dégage pourtant quelque chose de profond du film, de poignant et d'universel : une évocation de l'espoir, un aperçu de ce qui se joue dans un couple, un questionnement sur le sens de la vie.
Pour rendre sensible le propos ténu du film, il faut de grands interprètes. Minari peut s'appuyer à ce propos sur des performances remarquables : le petit garçon et la grand-mère sont incroyablement justes (Youn Yuh-Jung, magnifique en aïeule d'abord pimpante, puis terriblement affaiblie, a reçu l'oscar du meilleur second rôle).
Lee Isaac Chung filme son histoire avec une application à la fois sereine et pénétrée. Il parvient à donner à son film une résonance apaisée, qui se conclût de façon exemplaire par un plan de toute beauté.
Une jolie découverte, toute en nuance, primé à Sundance.
Commenter cet article