Night in paradise
Disponible sur Netflix, ce film coréen est un polar ultra-stylisé. Son réalisateur, Park Hoon-Jung, est principalement connu pour être le scénariste du très surestimé J'ai rencontré le diable.
Night in paradise oscille continuellement entre une violence typiquement coréenne à la limite du sadisme, et la chronique d'une triste romance entre deux êtres condamnés à mourir.
D'un côté un jeune truand dont on a tué la soeur et qui s'est vengé en agressant un boss de la pègre, de l'autre une jeune fille atteinte d'une maladie incurable. Ces deux-là vont se rapprocher dans l'atmosphère élégiaque de l'île de Jeju, au fil de scènes marquées par l'omniprésence de la mort.
Tout cela n'est pas follement joyeux, on en conviendra, mais n'est pas non plus bouleversant. On est ballotté entre le grand-guignol des scènes de violences (lors desquelles un homme peut se relever après avoir été tabassé à mort et reçu dix coups de couteau) et le charme éthéré et peu amène de l'excellent duo Eom Tae-Go (lui) / Jeon Yeo-Bin (elle).
Je ne peux pas dire que j'ai vraiment apprécié cet exercice de style un peu tape-à-l'oeil, qui a pourtant eu l'honneur d'une sélection à Venise. A réservé donc aux fans de polars coréens.
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