Falling
Le premier film de Viggo Mortensen est pétri d'intentions louables : dresser le portrait d'un père qui approche de la fin, montrer le rapprochement de celui-ci et de son fils qui a évolué dans un milieu totalement différent, donner à voir la beauté de la nature américaine, faire ressentir au spectateur la fine trame du temps.
Bien sûr, rien de bien nouveau dans ces objets déjà largement abordés, mais Mortensen parvient à y apporter une petite touche personnelle qui rend le film aimable au premier abord, et qui tient principalement dans sa placidité d'adulte gay, résigné face aux attaques homophobes de son facho de père.
On est donc d'abord plutôt séduit par Falling, même si la multiplicité syncopée des flash-backs donnent un peu le tournis. Malheureusement, le film stagne assez vite : son propos ne progresse plus vraiment, la trame temporelle nous égare un peu plus, et surtout le personnage du père devient tellement détestable que l'amour de son fils finit par nous échapper. Même si on déteste le personnage, il faut reconnaître que la performance de l'acteur Lance Henriksen est incroyablement forte dans le registre sexiste, machiste, violent, raciste et réac.
Un film à connotation autobiographique, honnête et parfois touchant, mais dont la longueur et le manque d'originalité érodent à la longue notre curiosité. A noter un cameo amusant de David Cronenberg en médecin proctologue.
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