Midsommar
En dépit de nombreux défauts (un script un peu faible, quelques longueurs, des personnages à la psychologie superficielle, des scènes trop tape à l'oeil), Midsommar s'avère être une expérience de cinéma très intéressante.
Alors que je m'attendais à un film horrifique un peu basique en mode écolo-bobo, la seconde oeuvre de Ari Aster s'avère être un huis-clos en plein air d'une lumineuse beauté. Quasiment tout l'intérêt du film tient dans ce cadre naturel d'une incroyable sérénité et aux décors qui y sont implantés, comme autant de repères dans le dédale sensoriel dans lequel va s'égarer Dani, jouée par une excellente et terrienne Florence Plugh.
La suite d'évènements dramatiques qui vont se dérouler dans cet environnement idyllique, toujours baigné d'une lumière éclatante, est certes très prévisible, mais la consistance de la direction artistique (décors, costumes, accessoires) rend l'expérience particulièrement immersive. Le contraste entre la gentillesse décérébrée des hôtes et la prise de conscience progressive de Dani donne tout son sel à la deuxième partie du film, dont la fin est très réjouissante.
Une réussite donc, que tout le monde peut regarder sans crainte, les scènes gore se comptant sur les doigts d'une main. Le film fait ressentir plus qu'il ne fait peur.
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