Sympathie pour le diable
Tiré du livre du journaliste Paul Marchand, qui a couvert le siège de Sarajevo, Sympathie pour le diable coche toutes les cases du film de guerre réussi : une impression de réalité absolument sidérante (et je pèse mes mots), une sensibilité à fleur de peau, des morceaux de bravoures.
Le film de guerre se dédouble rapidement : il sera non seulement question de rendre compte de ce que les Serbes ont fait à Sarajevo, mais aussi de dresser le portrait sans concession d'un ego surdimensionné, d'un journaliste tourmenté qui petit à petit se fait dévorer par la guerre.
C'est peu dire que le film est admirablement fait. L'interprétation est fantastique, les choix de mise en scène brillants, la direction artistique très convaincante. On est happé par le rythme du film, les ambiances cotonneuse de l'hiver à Sarajevo, l'impression d'enfermement que procure, entre autre, la taille de l'écran 4/3.
C'est du grand art.
Commenter cet article