Downton abbey
Si comme moi vous avez été captivé par la série Downton abbey, vous ne pourrez pas faire autrement que d'aller voir cette sorte de conclusion cinématographique.
Vous aurez sans nul doute plaisir à retrouver l'intégralité de ce casting incroyable, comme on retrouve de vieux amis. Rarement une série aura permis de s'attacher à un aussi grand nombre de personnages (au moins 25), chacun disposant de son histoire et de sa personnalité propres.
Au-delà du plaisir des retrouvailles, comparable à celui de glisser ses pieds dans de bonne vieilles pantoufles, la déception poindra certainement. En effet les caractéristiques narratives de la série (une propension à ne pas éviter les drames, une réflexion sur la fin d'un monde et la naissance d'un autre) sont ici sacrifiées au profit de l'anecdote (une visite de la reine et du roi) et du conventionnel (ce vieux monde finira peut-être par subsister, puisque même notre irlandais de Tom Branson y contribue).
Le seul personnage qui donne un peu de profondeur au propos est celui joué par l'exceptionnelle Maggie Smith, toujours aussi jouissivement méchante. Les autres micro-histoires qui ponctuent ces deux heures de films ne présentent pratiquement aucun intérêt. La réalisation, elle, monte d'un cran par rapport à la série : les travellings sont plus aériens, la direction artistique plus fastueuse.
Je ne le conseille qu'aux aficionados.
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