So long, my son
L'idée de regarder pendant plus de trois heures une fresque chinoise en plein d'été peut inquiéter. Pourtant il faut vraiment conseiller ce beau film ample, à la fois majestueux et intime.
La structure narrative de So long, my son est d'abord un modèle du genre : elle paraît d'abord complexe (de par les innombrables allers-retours temporels), avant de se résoudre magiquement dans la deuxième partie, puis de se sublimer dans le dernier quart d'heure, magnifique.
Le très beau scénario est parfaitement servi par une mise en scène d'une élégance rare (il y a un peu de Jia Zhang-ke chez Wang Xiaoshuai), une photographie splendide et une très solide interprétation des acteurs principaux.
Le film se déroule sur plusieurs décennies, mêlant un drame intime complexe à la trame générale de l'évolution de la société chinoise (souvenirs de la révolution culturelle, introduction de l'économie de marché, politique de l'enfant unique) : cela donne à So long, my son une densité remarquable, qui en fait sans nul doute un des films les plus remarquables de l'année.
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