The dead don't die
Quelle mouche à bien pu piquer Jim Jarmusch de se lancer dans un projet qui mêle film de zombie, comédie froidement décalée, critique de la société de consommation et film à message politique ?
De cet assemblage hétéroclite ne ressortent que très peu de points positifs : une galerie de portraits-vignettes plutôt réussis dans la première partie du film, un Bill Murray au sommet de son art, certaines scènes joliment menées et une ambiance cohérente qui pourrait évoquer un Twin Peaks de peinture naïve.
Le film accumule par ailleurs toute une série de défauts dont le principal est le scénario, absolument catastrophique : il sacrifie le développement de certains personnages (les jeunes du Centre par exemple), accumule les pirouettes gênantes (les personnages qui connaissent le script comme dans un mauvais Blier) et les situations sans queue ni tête (le personnage joué par Tilda Swinton).
Au final, The dead don't die apparaît plus comme une succession de scènes tournées au bénéfice de copains / acteurs qu'une oeuvre pensée dans sa globalité. Si le résultat n'est pas totalement méprisable, c'est parce qu'il y a dans la caméra de Jarmusch une délicatesse qui parvient parfois à faire mouche. De justesse.
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