Le chant de la forêt
Le propos de ce film brésilien est tout à fait estimable. Pour faire simple, il donne à voir la réalité du quotidien d'une tribu indienne isolée en forêt, sous le prétexte d'une fiction aux contours un peu lâche (un jeune homme a du mal à faire le deuil de son père, alors qu'il est en train de devenir chaman).
Si le début du film est assez beau et suffisamment intrigant pour titiller notre curiosité, il perd assez rapidement de son pouvoir d'attraction, notamment lors d'une longue séquence urbaine dont l'intérêt m'a en grande partie échappé.
Le manque d'expressivité des acteurs, le regret de ne pas voir creusés les dessous socio-politiques, l'image en 16mm loin d'être parfaite : tous ces éléments pénalisent un peu le film de Joao Salaviza et Renée Nader Messora, dont j'aurais aimé pouvoir dire plus de bien.
En matière de films tentant de restituer la magie de la forêt tropicale, ceux de Weerasethakul (Tropical malady) et Ciro Guerra (L'étreinte du serpent) ont, il est vrai, placé la barre très haut.
A voir si l'aspect documentaire vous intéresse avant tout, car de ce point de vue, Le chant de la forêt est tout à fait digne d'intérêt.
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