Un couteau dans le coeur
Quelques bonnes choses et beaucoup de remplissage référencé dans ce deuxième long-métrage de Yann Gonzalez.
L'esthétique du film est volontairement cheap (décors approximatifs, jeu des acteurs pas toujours juste, dialogues artificiels, caméra filmant à la va-comme-je-te-pousse), dans l'esprit des films pornos homos qu'on voit tournés à l'écran.
Si vous n'êtes pas rebuté par cet aspect queer et carton-pâte, il y a une chance que vous trouviez un intérêt à cette histoire de tueur en série qui assassine ces victimes au godemichet tranchant. Le film est finalement bien construit et la révélation finale de la raison des assassinats est assez plaisante.
Il manque toutefois un degré de maîtrise au film (ou un grain de folie supplémentaire, c'est selon) pour déclencher une franche adhésion. Vanessa Paradis doit jouer une grande palette d'émotions, qui semblent excéder ses compétences : c'est aussi une des limites de ce film, qui emprunte au giallo son esprit, sans en en posséder la démesure baroque.
Commenter cet article