Ready player one
Coté technique, le film est bluffant, pour peu qu'on ne soit pas réfractaire à l'esthétique des jeux vidéo. Les effets spéciaux sont très réussis, qu'il s'agisse de simuler une course dans un jeu ou de dessiner les contours d'une vie urbaine futuriste dans laquelle le rapport à la nature a presque disparu.
Contrairement à ce qu'on peut lire ici ou là, le film ne ressemble en rien à Matrix : les allers-retours entre réalité et monde virtuel sont bien plus sages et moins vertigineux que dans le film des Wachowski. Globalement, on peut qualifier l'ambiance du film d'adolescente, et les clins d'oeil aux adultes qui ont été jeunes dans les années 80/90 sont particulièrement nombreux.
Si le film est sans conteste réussi techniquement, il n'emporte pas le spectateur par l'intensité des émotions qu'il génère, ou par la virtuosité de son scénario. Si ce dernier est assez ingénieux dans sa première partie (disons, jusqu'à ce qu'on découvre qui se cache derrière les avatars), il devient bien plus classique et du coup moins intéressant dans sa seconde partie.
Sinon, c'est plein de bons sentiments, de bonnes résolutions et de romance à l'eau de rose. De l'essence de politiquement correct.
Parfait pour les geeks nostalgiques, probablement un peu vain (et bruyant) pour une partie des autres.
Commenter cet article