Demons in paradise
Ce film, qui n'est sorti que dans un seul cinéma en France si je ne me trompe pas, intéressera principalement les connaisseurs du Sri Lanka.
Ces derniers retrouveront avec plaisir les trains brinquebalants, les mimiques caractéristiques des habitants de ce pays magnifique, et bien sûr l'ombre terrible de la guerre civile.
Après un démarrage assez traditionnel (et un peu ennuyeux) sur les horreurs de la guerre, le film oblique tout à coup vers une sorte de psychanalyse de la communauté tamoule tout à fait curieuse. On apprend alors que les Tamouls se sont fait la guerre entre eux, jusqu'au point que les Tigres tuèrent plus de 900 personnes, appartenant à d'autres factions.
La technique employée par le réalisateur (les protagonistes retournent sur les lieux de leur souvenir), se révèlent impressionnante. Dans une scène glaçante, un groupe de trois hommes se rappelle tranquillement comment des gens furent brûlés vifs avec des pneus enflammés enroulés autour d'eux, dans un paysage d'une douceur infinie. Les fantômes de ces sacrifiés viendraient encore aujourd'hui demander à boire le soir aux habitants.
Ce que l'homme est capable d'infliger à son semblable ne cessera jamais de me surprendre.
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