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Christoblog

Call me by your name

Dans la famille d'Elio, il est courant de dire des phrases comme "Quelqu'un a vu mon Heptaméron ?" On jette facilement son vélo et ses noyaux de pêches par terre, mais ce n'est pas grave car le vieil Anchise répare les vélo et la bonne Mafalda fait le ménage.

Bref, sous les lustres en cristal de cette villa italienne, Elio s'ennuie et quand le bel Oliver arrive, il en tombe amoureux. Call me by your name est donc principalement l'histoire d'un premier amour : c'est parfois beaucoup, c'est ici pas assez. La mise en scène de Guadagnino est en effet trop quelconque pour sublimer une histoire aussi simple. Le jeu des acteurs m'a paru passablement mauvais : Oliver est moyennement convaincant, plusieurs seconds rôles ne sont pas du tout au niveau (Marzia par exemple). Timothée Chalamet, quand il ne minaude pas trop, parvient seul à intriguer un peu.

En fait, il me semble que le film péche par manque d'enjeux : l'amour des deux hommes n'est pas transgressif socialement (il est même encouragé), il n'est ni menacé ni menaçant, il manque tout simplement de sel.

Un peu ennuyeux, pas complètement raté, trop long et plutôt fade, Call me by your name est agréable comme un verre d'eau tiède.

 

2e

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O
Dommage que tu n'aime pas ce film, personnellement j'ai adoré. Pour moi, ce film change des films d'amour basique, il est plus direct, plus réaliste à vrai dire. Attention Spoiler : Après avoir fini le film la première fois,la fin m'a beaucoup déçu, mais après reflexion, je me suis rappelé que ce n'était as un film à "l'eau de rose" totalement parfait et j'ai alors compris la fin. Mon jugement est que ce film est magnifique et fais voyager pendant ces 2h, alors je le classe dans le top 20 annuel.
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G
Le sel? C'est justement les larmes d'Elio qui m'ont ému. Sur quoi pleure -t- il? J'ai pensé au poème de Cavafy "Les plaisirs qui passèrent sans être accomplis...sont comme de beaux cadavres qui n'ont pas connu la vieillesse et qu'on a déposé dans des mausolées en pleurant.." <br /> En fait, je crois qu'il pleure sur le plaisir...accompli
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B
Le Grand Premier Amour ! J’attendais beaucoup de ce film, sans trop réfléchir, vu surtout le tapage médiatique et le délire de la critique. Le soufflé est retombé peu à peu, sans toutefois être désagréable ni aux pupilles ni aux papilles. Voilà une bluette sympathique, joliment filmée dans une nature chaude et verdoyante. Certaines longueurs, surtout sur la fin, sont loin d’être divines (2 heures 20 d’émois pubères !). Le jeune ado – la nouvelle coqueluche du cinéma américain – est délicieusement boudeur et son buste maigre émouvant, de même que sa façon originale de déguster des pêches sous la soupente. L’acteur américain s’applique mais j’ai trouvé qu’il n’avait aucun charisme (homo)sensuel, ce qui est un comble pour une passion torride. Papa et maman sont tolérants. Quel chanceux ! L’image est mordorée à souhait ; les réminiscences ravéliennes sont bienvenues. Bref, sans m’ennuyer, sans vraiment m’enflammer non plus, j’ai trouvé cette œuvrette surtout réchauffante : par un glacial après-midi de février à St-Quentin-en-Yvelines, quel bonheur de prendre un bain de soleil sur la toile, d’autant plus que je me suis remémoré mes amours adolescentes (quelques similitudes par-ci par-là), cet élixir de jeunesse du temps où mes rêves n’avaient pas encore pris de ventre et où les premiers gros chagrins ne sont pas vraiment catastrophiques mais assez romanesques !<br /> Cette nostalgie rêveuse vaut bien deux étoiles, non ? (Donc, pour une fois, d'accord avec toi, Chris !) J’ajoute tout de même ceci : la seule scène qui m’a touché et véritablement scotché, c’est le dialogue père/fils tout à la fin du film – une belle leçon de sagesse et de vie ! « Carpe diem » et un de perdu, dix de retrouvé(e)s !
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