Downsizing
Impression mitigée à la vue du dernier Alexander Payne, qui est un réalisateur (Nebraska, Sideways, The descendants) que j'aime beaucoup.
Côté positif d'abord.
On retrouve dans Downsizing cet art de l'understatement narratif, cette façon de ne pas y toucher qui fait souvent mouche et qui peut, sous ses aspects très policés, être particulièrement cruelle.
Le film fourmille de petits détails qui émoustillent intellectuellement et qui font sourire à l'occasion (un exemple : l'explosion qui condamne de tunnel, sorte de manifeste anti-spectacle caractéristique du cinéma de Payne).
A porter également au crédit du film : une dénonciation non voilée du mode de vie américain, un sens du merveilleux qui touche parfois (la découverte des différents milieux est jouissive), une interprétation hors pair (Christoph Waltz est une nouvelle fois impayable).
Côté négatif ensuite.
On voit assez bien ce qui sera reproché au film : une nonchalance qui peut parfois ennuyer, une incapacité à installer une vraie tension dramatique, une séquence finale qui pourra paraître un peu gnangnan et enfin une morale qui manque de subtilité. Et de cruauté.
Au final, cette histoire d'hommes qui rapetissent pour le bien de la planète (ou pas) m'a plutôt séduit. L'art de la litote permanente au service d'histoires de ratés chroniques me touche toujours, à titre personnel.
Alexander Payne sur Christoblog : The descendants - 2011 (****) / Nebraska - 2013 (****)
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