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Christoblog

Wind river

Taylor Sheridan, le scénariste hyper-doué de Sicario et Comancheria, passe derrière la caméra pour réaliser ce très beau premier film sur fond de neige et de réserve indienne.

On reconnait vite la patte Sheridan, subtile et séduisante : un personnage féminin à la fois couillu et fragile (comme dans Sicario), un ancrage profond dans une certaine réalité sociale (comme dans Comancheria) et un scénario qui sait ménager détours signifiants (les monologues mystico-sentimentaux de Cory) et alternance de temps forts et de temps faibles.

Les paysages du Wyoming sont magnifiés, les acteurs sont comme transfigurés (je pense qu'il s'agit du meilleur rôle de Jeremy Renner) et le film distille sa dose de séances éprouvantes (le magnifique flashback, le gunfight des caravanes). La détresse des réserves indiennes est montrée avec beaucoup de délicatesse.

Une vraie réussite.

 

3e

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B
Je ne peux qu'appuyer : " Une vraie réussite " ! J'ai été bluffé par l'ensemble, la mise en scène, l'interprétation, la fascinante et menaçante blancheur, la manière dont l'intrigue est menée (l'inattendu flashback final avec l'effet de la porte !), les scènes plus intimistes, plus désenchantées... Quel plaisir à se laisser immerger dans WIND RIVER ! C'est peut-être cela, la magie indépassable du cinéma américains, non ?...
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