Free fire
Free fire est une nouvelle preuve de ce que l''on savait déjà : Ben Wheatley a un talent fou, qu'il n'exploite que de façon parcimonieuse.
Comme souvent chez Wheatley, l'argument du film sonne comme une invitation à l'exercice de style : un gunfight en huis-clos dans un entrepôt, avec reconstitution des années 70 (donc sans téléphone portable, si vous pouvez imaginer cela).
Evidemment, tout invite à penser à Tarantino : la fascination pour les armes, les punchlines égrenées comme des perles dans un collier, l'utilisation percutante de la musique, le rôle musclé et déterminant de la seule femme du casting (excellente Brie Larson), les situations sadico-ubuesques, etc. Mais là où Tarantino parvient à faire décoller sa fusée, Wheatley ne réussit malheureusement qu'à attiser notre curiosité avant de la lasser.
Le film vaut donc surtout par l'intérêt qu'on pourra porter à ses "tronches" et à leurs interactions. Pour ma part, j'ai apprécié le jeu de chamboule-tout que propose le scénario, sans porter trop d'attention aux longueurs de la deuxième partie, et en jouissant du plaisir simple que procure une tête écrasée sous une roue de camion. Je rigole.
Commenter cet article