The fits
Premier film prometteur d'Anna Rose Holmer, remarqué dans de multiples festivals, The fits est une sorte d'exercice de style.
Peu de narration et quasiment pas de dialogue, mais un portrait sensible du personnage extraordinaire qu'incarne la petite Royalty Hightower.
Le film vaut donc avant tout pour la beauté de ses cadrages, la subtilité de sa mise en scène, l'élégance de ses mouvements de caméra. Le voyage de la salle de boxe à celle de danse représente bien des choses pour le personnage principal : l'acceptation de sa féminité (et peut-être simplement de son corps), et le passage d'un stade d'enfant à celui d'adolescent.
La réalisatrice montre ce voyage intérieur avec une sensibilité et une maîtrise impressionnante qui peuvent rappeler les débuts tonitruants d'une Andrea Arnold, ou plus récemment la poésie de Chloé Zhao dans Les chansons que mes frères m'ont apprises.
Une cinéaste dont il faut suivre attentivement la carrière, au-delà ce quasi moyen-métrage réussi (le film dure 1h12).
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